Vous avez un système de chauffage à faible performance énergétique et vous hésitez à remplacer ce dernier par une pompe à chaleur ? Vous vous demandez si cette option est pertinente pour votre appartement ? On vous répond !
L’installation d’une pompe à chaleur individuelle en appartement peut être une solution, mais aussi, en tant que copropriétaire, un défi de taille !
Entre les contraintes techniques et réglementaires à respecter, il est parfois difficile de savoir quoi faire et comment s’y prendre.
Votre bâtiment est-il assez bien isolé pour installer une pompe à chaleur ?
Il est important de savoir que les performances d’une pompe à chaleur sont nettement meilleures sur un bâtiment isolé. S’il existe un potentiel d’amélioration, comme par exemple l’isolation des façades, de la toiture, ou encore du plancher bas, il est nécessaire de privilégier une démarche commune à l’échelle de la copropriété. Et si vous souhaitez savoir comment motiver votre copropriété à s’engager dans des travaux de rénovation, n’hésitez pas à écouter notre podcast sur ce sujet !
Êtes-vous le seul copropriétaire à envisager un changement de chauffage ?
Si une majorité de résidents manifestent l’envie de changer de système de chauffage, alors il est préférable d’envisager un projet global, en commun, avec un système de chauffage collectif. Cela permettra à la copropriété de s’orienter vers d’autres types de solutions, comme par exemple le raccordement au réseau de chaleur urbain, permettant de s’affranchir des inconvénients des pompes à chaleur !
Toutefois, si ce n’est pas le cas, il faut alors vous poser la question du type de pompe à chaleur à installer dans votre logement, et de l’usage que vous souhaitez en faire.
Deux types de pompe à chaleur peuvent être installés dans un appartement :
- Air-Air : elle puise les calories de l’air extérieur pour les envoyer dans l’air intérieur – généralement réversible, elle peut servir de climatisation en été*.
- Air-Eau : elle puise les calories de l’air extérieur pour chauffer l’eau alimentant des radiateurs muraux, un plafond rayonnant ou un plancher chauffant – elle ne permet pas de faire du rafraîchissement.
* Attention à la surutilisation de la climatisation l’été, qui peut faire grimper vos factures d’électricité fortement. Avant tout, privilégiez des solutions passives et adoptez les bons gestes comme la fermeture des volets durant la journée ou la sur ventilation nocturne.
Ces deux systèmes collectent les calories dans l’air extérieur, et sont donc moins performants dès lors que la différence de températures intérieur/extérieur sera élevée. En conséquence, la consommation électrique augmentera.
Un bloc extérieur visible
Autre point contraignant de la pompe à chaleur : le bloc extérieur. Vous devrez trouver un espace disponible pour l’installer (terrasse, balcon, façade). Ce bloc contient un ventilateur qui peut engendrer des nuisances sonores non négligeables. En outre, le syndicat de copropriété devra valider l’emplacement de votre bloc en assemblée générale. Le service urbanisme de votre commune devra également donner son accord via une demande d’autorisation.
Maintenance annuelle
La pompe à chaleur demande un contrat de maintenance annuel pour assurer les bonnes performances et le bon fonctionnement du système. Cela est obligatoire.
Avec tous ces éléments en tête, vous avez toutes les clés en main pour faire votre choix de système de chauffage. Rappelez-vous que la meilleure énergie, c’est celle que l’on ne consomme pas !
En cas de doute, vous pouvez joindre notre espace conseil France Rénov’
Un sujet à retrouver en podcast, avec l’épisode 25 de « la FAQ de l’énergie et du climat »