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13 janvier 2025

Lecture 2 min

Numérique et climat : l’urgence d’une sobriété digitale

Une réalité matérielle trop souvent ignorée

Contrairement à l’idée reçue, le numérique n’est pas immatériel. Chaque appareil électronique mobilise des ressources énergétiques, de l’eau et des matières premières, notamment des métaux rares. Leur extraction est particulièrement polluante et contribue à la perte de biodiversité.

De plus, en Europe nous restons dépendants de pays tiers pour ces matériaux stratégiques.

Sans compter sur le renouvellement prématuré des équipements, encouragé par des cycles technologiques rapides, aggrave cette situation.

Prolonger la durée de vie des appareils et favoriser le reconditionnement sont des solutions simples et efficaces pour limiter l’impact écologique de nos usages numériques.

Une empreinte carbone exponentielle

En France, le numérique représente déjà 4,4 % des émissions de gaz à effet de serre. Sans changement, ce chiffre pourrait tripler d’ici 2050.

La multiplication des services digitaux – streaming, visioconférences, intelligence artificielle – alimente une consommation énergétique massive. Par exemple, les data centers, essentiels au fonctionnement de ces technologies, pourraient voir leur demande en électricité augmenter de 75 % d’ici à 2026, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Vers une sobriété numérique

Pour répondre à ces défis, l’ADEME préconise une approche responsable :

  • Prioriser les usages numériques essentiels
  • Encourager l’écoconception et la réparabilité des appareils
  • Sensibiliser à l’impact environnemental des technologies