Chauffage au bois et pollution de l’air : des solutions pour une filière plus propre

Le chauffage au bois, qu’il soit sous forme de bûches, de granulés ou de plaquettes forestières, constitue une énergie renouvelable et décarbonée, mais il peut aussi engendrer une pollution de l’air en émettant des polluants comme les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les particules fines (PM10 et PM2.5) et les composés organiques volatils (COV). Selon une étude de l’ADEME, le chauffage au bois représente une source importante d’émissions de particules fines (PM2.5 à 73%, PM10 à 52%) et de COV (37%).

Vers un chauffage au bois plus respectueux de la qualité de l’air

Dans le cadre de la Prime Eco Chaleur, de nombreux critères visent à réduire l’impact des chaudières collectives sur la qualité de l’air, un enjeu particulièrement important pour la métropole de Lyon, qui est soumise à un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA).

Voici les principaux axes pour un chauffage au bois plus propre :

• Performance des équipements : optimiser la combustion pour réduire les émissions polluantes.
• Qualité du bois : privilégier des combustibles certifiés et de qualité.
• Systèmes de filtration : utiliser des filtres pour capturer les polluants émis.
• Hauteur des cheminées : envisager une régulation pour garantir une bonne dissipation des polluants dans l’atmosphère.

Critères de performance pour les installations de moins de 500kW

Pour les installations de moins de 500 kW, des seuils d’émissions spécifiques sont fixés :

• Poussières : < 30 mg/Nm³ à 6% O₂
• NOx : < 500 mg/Nm³ (à teneur en O₂ réelle)
• CO : < 250 mg/Nm³ (à teneur en O₂ réelle)
• COV gazeux : < 27 mg/Nm³ à 6% O₂

Ces critères sont vérifiés lors de la livraison de la chaufferie. Pour les chaudières plus puissantes, des critères supplémentaires sont disponibles sur notre site.

Filtres à particules et systèmes de réduction des émissions

Les systèmes de filtration, comme les filtres à manches et les filtres électrostatiques, capturent les particules fines (PM2.5 et PM10). Le filtre à manche retient les particules en fonction de leur taille, tandis que le filtre électrostatique capture les particules résiduelles grâce à un champ électrique.

Pour les COV, des filtres à charbon actif sont utilisés : ils capturent les polluants via une surface poreuse.

À partir de 2025 : un critère de hauteur pour les cheminées

L’ADEME envisage d’introduire une hauteur minimale pour les cheminées afin de limiter les concentrations de polluants au niveau du sol. Ce critère sera ajusté selon la puissance de l’installation et la hauteur des bâtiments voisins.